1. Si tu as des petits seins, tu n’auras pas de lait
Que l’on ait des seins clémentines, oranges, melons ou pastèques… la quantité produite ne dépend pas de la taille de notre bonnet !
Les seins sont constitués d’une glande mammaire et de tissu graisseux.
Dans de rares cas d’hypoplasie de la glande mammaire, l’allaitement sera plus compliqué voire impossible. Dans d’autres rares situations, l’allaitement peut aussi être impossible (anomalie hormonale, traumatisme, chirurgie, ...)
Pour autant, selon la taille de la poitrine, certaines positions d’allaitement seront plus faciles, plus confortables.
2. Tu ne pourras pas manger ce que tu veux
C’est vrai et faux. Les restrictions alimentaires sont quasi inexistantes.
L’alcool est déconseillé mais tout dépend de la quantité ingérée et du temps entre la prise d’alcool et la mise au sein. En effet, le lait maternel est un liquide vivant, dont la composition change au fil du temps. La quantité d’alcool dans le lait est la même que dans votre sang. Pour autant, l’alcool peut diminuer la lactation, modifier le goût du lait, et abaisser votre vigilance pour vous occuper de votre bébé. Il n’est donc pas recommandé d’en consommer.
Certains aliments ont la réputation de changer le goût du lait (épices, poivron, melon, chou…). Mais cela ne veut pas dire que bébé n’aimera pas. À vous de tester…
D’autres aliments semblent avoir pour effet de réduire la production de lait (persil…).
En ce qui concerne les allergies alimentaires et les reflux, elles sont rares et propres à chaque enfant.
Il est aussi recommandé de réduire la consommation de café et autres boissons énergisantes.
3. Adieu la liberté, tu seras esclave de ton enfant
Spoiler alert : adieu la liberté quel que soit le mode d’alimentation du bébé. Un nouveau né a besoin d’être nourri jour et nuit, a besoin de câlins jour et nuit et ne prévient pas quand il sera malade…
Si vous souhaitez donner votre lait au biberon, de façon à pouvoir être « plus libre » et avoir quelqu’un qui prend le relais de temps en temps, c’est possible !
Vous avez le choix entre l’allaitement exclusif au sein, l’allaitement mixte (lait maternel et lait infantile) mais aussi un allaitement avec l’aide d’un tire-lait. Vous êtes alors TAE (tire allaitante exclusive) ou TAO (tire allaitante occasionnelle).
4. Tu seras sa tétine géante
Effectivement, un bébé a besoin de téter. Souvent. Très souvent. Certains plus que d’autres.
Ils tètent pour se rassurer, ils tètent pour s’endormir, ils tètent quand ils ont mal, ils tètent quand ils s’ennuient…
Si votre enfant a un fort besoin de succion, vous pouvez, au choix, le mettre au sein, lui donner votre petit doigt (propre) à téter, l’aider à trouver ses propres doigts, lui donner une tétine….
5. L’allaitement abîme les seins
Un allaitement bien mené n’abîme pas les seins, car les variations de volume sont progressives, peu intenses et de courtes durées.
En revanche, la grossesse peut transformer les seins et même faire apparaître des vergetures car les variations de volume sont importantes.
6. L’allaitement, ça fait mal
Certaines femmes sont plus sensibles que d’autres au niveau de leur poitrine et une gène plus ou moins forte peut être ressentie. Avant la montée de lait, le bébé doit tirer très fort sur le sein pour avoir un peu de colostrum, ce qui est peut-être une sensation désagréable. Lors de la montée de lait, les seins sont tendus et peuvent être douloureux, mais cet état ne durera pas.
Pour autant, si l’allaitement continue à faire mal, il faut revoir les positions. Il est important de prendre le temps de bien s’installer et éventuellement d’aider votre enfant à prendre le sein correctement en bouche. Cela réduira le risque d’avoir des crevasses.
7. Tu manques de lait (variante : ton lait n’est pas assez nourrissant)
Faux, faux, faux et archi faux !
Dans de rares cas (hypoplasie mammaire, défaut hormonal, traumatisme, …) la mère peut effectivement manquer de lait. Dans tous les autres cas, le lait maternel est l’aliment le plus adapté aux besoins du bébé. L’OMS recommande 6 mois voire 2 ans d’allaitement.
Même en cas de fatigue extrême (big news : avoir un bébé, c’est fatiguant, ce n’est pas l’allaitement qui l’est !), le bébé est suffisamment nourri par le lait de sa maman.
Pour autant, il est primordial de bien manger pendant son allaitement (aliments riches en vitamines, minéraux et en fibres), de boire de l’eau (2L / jour), de retarder le régime pour perdre du poids.
Jusqu’à l’âge de un an, le lait reste l’alimentation principale des bébés.
8. Avec le biberon, il ferait ses nuits
Breaking news : le bébé ne se réveille pas que pour manger la nuit. Il se réveille car c'est son cycle.cycle. Il n’a pas encore la maturité pour intégrer le rythme circadien (alternance jour / nuit). Certains enfants font leurs nuits plus tôt que d’autres, mais le passer au lait infantile n’y changera rien.
L’allaitement favorise même le rendormissement de la mere par la production de certaines hormones...
9. Il a soif, donne-lui de l’eau
Le lait maternel est composé à 85 % d’eau et subvient totalement aux besoins en eau de votre bébé. Il se peut qu’en période de grosses chaleur, votre bébé réclame davantage à téter.
Dans de rares cas, il peut être recommandé de donner un soluté de réhydratation à votre bébé, après avis médical avec votre médecin généraliste.
10. Si tu allaites, tu ne peux pas tomber enceinte
La méthode MAMA (méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée) n’est pas une méthode de contraception. Au mieux, elle aide à réguler les naissances dans de strictes conditions d’application (enfant de moins de six mois, allaitement exclusif jour et nuit, absence de retour de couches). Elle n’empêche pas une nouvelle grossesse. Les hormones nécessaires au déclenchement de l’ovulation sont présentes en quantité variable selon les femmes.
Les autres méthodes naturelles de contraception (étude de la glaire cervicale, étude de la courbe de température,…) ne fonctionnent pas non plus.
Et attention, l’absence de retour de couches ne veut pas dire que vous ne pouvez pas de nouveau être enceinte. En effet, l’ovulation survient environ 2 semaines avant les règles. Il est donc possible d’ovuler, qu’il y ait fécondation si rapport non protégé et d’être enceinte en allaitant et sans retour de couches !
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